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C'était mieux avant !


L’envie est là alors je me l’autorise.

L’objet de ce post et de ceux à venir est de vous partager quelques outils ou réflexions qui me font du bien et qui peut-être peuvent vous être utiles ou vous faire du bien à vous aussi en cette période de confinement.

Pour aujourd’hui, je m’adresse à ceux qui comme moi peut-être n’ont pas eu cette sagesse spontanée de l’acceptation du confinement.

En ce qui me concerne ça a été source d’angoisse de savoir comment j’allais pouvoir m’organiser à la maison avec mon compagnon pour que l’on continue à travailler tout en nous occupant de notre fille de 15 mois. Et puis moi qui suis une grande amoureuse de la liberté, comment j’allais pouvoir gérer de devoir limiter et justifier chacune de mes sorties ?

Alors j’ai commencé à « négocier »…. "Bon ouf, avec un enfant on a le droit de sortir et comme on a un bord de canal à proximité de la maison, c’est génial on va pouvoir respirer… " et puis j’ai mis toute mon énergie à trouver une solution de garde d’enfant et génial, je l’ai trouvée.

Sauf que quelques jours plus tard voilà un arrêté préfectoral qui interdit les chemins de halage (et les plages, et les chemins lacustres…) et dans le même temps ma solution de garde tombe à l’eau… dans le canal lol !

Je plonge alors moi aussi … mais dans le « déni » : « Non mais c’est pas possible, faut que je trouve une solution !!! Et puis c’est hallucinant de nous interdire d’aller dans la nature, c’est quoi l’intérêt ?! Pour qu’on s’agglutine tous sur les trottoirs ?! ».

Puis très vite, je ressens de la « colère » de me retrouver dans cette galère, j’en veux au monde entier, « C’est vrai quoi, le confinement c’est quand même pas pareil pour tout le monde moi je ne vais pas pouvoir passer mes journées dans le jardin que je n’ai pas ou à regarder netflix avec un bébé. Quant au chômage on oublie aussi vu que je suis à mon compte… ».

Me voilà maintenant dans une colère noire contre moi aussi … « J’ai pas honte de me plaindre alors que des gens meurent et que d’autres travaillent en risquant leur vie… quel égoïsme ! »

Sans oublier un soupçon de culpabilité (celle-là on peut s’en passer !!!) « Quelle mauvaise mère je suis de me plaindre d’être obligée de passer du temps avec ma fille, mais quel monstre peut penser de cette manière ???"

Et je finis par atteindre cette avant-dernière phase libératrice, la « tristesse », signe que je comprends que mon mode de vie n’est plus, que s’en est fini au moins pour un temps de cet équilibre d’avant confinement.

Et seulement alors « j’accepte » de lâcher prise, de laisser partir le temps d’avant pour faire place à ce qui est là.

Ce que je viens de vous décrire ce sont les phases par lesquelles beaucoup d’entre nous passent en période de changement. Elles s’apparentent aux phases que l’on traverse lorsqu’on perd un être cher, c’est pourquoi on parle de deuil.

La représentation de cette période est une courbe sur laquelle se succèdent 5 phases : Déni, colère, négociation, tristesse et enfin acceptation. L’ordre de vécu de ces phases peut différer d’un individu à l’autre et d’un deuil à l’autre.

Ce qui m’a aidé c’est de connaître cette courbe du deuil et d’avoir conscience de ce que j’étais en train de vivre.

Il fallait « juste » que j’accepte de vivre ces moments difficiles notamment de colère et de tristesse. Les vivre cela veut dire ressentir cette colère et cette tristesse en les laissant s’exprimer. Comment ? En criant (dans un coussin en période de confinement c’est mieux…), en pleurant, en écrivant ou encore en tapant, peu importe le tout c’est que ces émotions sortent librement c’est-à-dire sans le filtre de la raison.

Lorsque nous sommes dans ce qui peut alors s’apparenter au tambour de la machine à laver émotionnelle, ce n’est pas le moment de se juger ou de se culpabiliser mais juste de s’accepter avec bienveillance avec nos limites et toute notre humanité. Nous prenons alors la responsabilité de ce que nous ressentons. Refouler sa colère et sa tristesse dans ces moments c’est prendre le risque de les reporter sur autrui et de ne pas pouvoir cueillir les fruits apportés par le changement.

Ce n’est pas confortable mais en ce qui me concerne, le fait de connaître ces différentes phases, de savoir qu’elles ne duraient pas et qu’ensuite je pourrai aller de l’avant m’a fait beaucoup de bien.

Prenez soin de vous.

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