Si vous lisez cet article c’est que vous êtes au clair sur votre véritable envie de changer une situation.
Que voulons-nous changer ?
Ce que nous voulons changer c’est ce que nous n’aimons pas, ce qui n’est pas agréable ou ce qui nous fait du mal.
Ça peut être une émotion que nous ressentons, comme de la colère, de la tristesse ou encore de la peur.
Ça peut être un comportement, comme perdre ses moyens, manquer de répartie ou encore se justifier à outrance.
Qu’est-ce qui dépend de nous ?
Il s’agit pour commencer de bien distinguer ce qui se passe de ce que nous en faisons.
Prenons un exemple concret avec le cas d’Emmanuelle et Olivier tous deux exerçant la même activité dans le même service. C’est le moment des promotions annuelles et ils découvrent qu’ils n’en n’ont pas.
Emmanuelle se dit :
Mon chef ne m’a pas donné cette promotion et ça m’a mis très en colère du coup je ne m’investirai plus.
Olivier se dit :
Mon chef ne m’a pas donné cette promotion, ça m’a challengé et j’ai décidé d’en faire plus pour avoir une promotion l’année prochaine.
A y regarder de plus près, ce qui se passe chez Emmanuelle c’est :
Mon chef ne m’a pas donné cette promotion, je considère que ça veut dire qu’il ne reconnait pas mon investissement, ça me met très en colère (de penser ça) et du coup (cette colère me pousse à) je ne m’investirai plus.
A y regarder de plus près, ce qui se passe chez Olivier c’est :
Mon chef ne m’a pas donné cette promotion, je me suis dit que c’était parce qu’il avait besoin de voir ce dont j’étais capable, ça m’a challengé (de penser ça) et j’ai décidé (cette sensation de challenge me pousse à) d’en faire plus pour avoir une promotion l’année prochaine.
Autrement dit, ce n’est pas l’absence de promotion mais l’interprétation qu’Emmanuelle et Olivier font de cette absence de promotion qui va amener la première à se mettre en colère et à ne plus s’investir tandis que le second y verra un chalenge et en sera d’autant plus motivé.
Schématiquement :
Ce n’est pas : Situation / fait => Émotion => Action
Mais : Situation + interprétation => émotion => action
Ce qui implique que :
=> L’autre n’a pas le pouvoir de me mettre en colère, de me faire peur, de me rendre triste…
=> Je suis responsable de ma colère, de ma tristesse ou encore de ma peur et des comportements que j’adopte.
=> Si je change mon interprétation d’une situation, je peux du même coup changer mes ressentis et mes actes et je reprends le pouvoir 😊
Un outil pour nous aider à changer nos pensées, émotions et actes
Cet outil appelé tableau des émotions permet de poser les choses pour changer pas à pas.
1. A froid, au calme, j’identifie ce que je veux changer :
A chaque fois que je prends la voiture et que quelqu’un me fait une queue de poisson, j’enrage et je fonce comme un fou sur la route pour rattraper cet automobiliste quitte à me mettre en danger et à mettre en danger les autres.
2. Je remplis le tableau en commençant par :
- Le fait / la situation
- L’action
- L’émotion
Ndrl : je vous propose de faire preuve d'imagination car je ne peux pas mettre de tableau dans un post de blog...!! Il faudra juste transformer les lignes en colonne dans cet ordre.
Fait : Un automobiliste me fait une queue de poisson
Pensée : ?
Émotion : Colère
Action : Je fonce à sa poursuite dangereusement
3. J’identifie la pensée/ l’interprétation / la petite voix souvent « réflexe » et parfois inconsciente et souvent politiquement incorrecte qui provoque cette réaction en chaine chez moi. Pour cela, je me pose des questions telles que :
Qu’est-ce que je pense de cet automobiliste, qu’est-ce qu’il cherche ?
Qu’est-ce que je me dis quand cet automobiliste me fait une queue de poisson ?
En fait quelle interprétation je pose sur la situation ?
Et j'y réponds : C’est un connard irrespectueux. Il veut me piétiner. Il se croit plus fort que tout le monde, au-dessus des lois et donc au-dessus de moi par la même occasion
Ce qui donne :
Fait : Un automobiliste me fait une queue de poisson
Pensée : C’est un connard irrespectueux. Il veut me piétiner. Il se croit plus fort que tout le monde, au-dessus des lois et donc au-dessus de moi par la même occasion
Émotion : Colère
Action : Je fonce à sa poursuite dangereusement
Ainsi, c’est parce que je me dis que « C’est un connard irrespectueux,
Il veut me piétiner, Il se croit plus fort que tout le monde, au-dessus des lois et donc au-dessus de moi par la même occasion » que je me mets dans une colère noire et que je mets tout le monde en danger.
4. Je remplace cette pensée réflexe qui me dessert par une autre qui m’est plus bénéfique Ainsi je peux par exemple décider de penser : Il est pressé pour de bonnes raisons ou C’est un fou dangereux.
5. Je reporte cette pensée dans le tableau et j'ajuste l'émotion et le comportement
Fait : Un automobiliste me fait une queue de poisson
Pensée : Il est pressé pour de bonnes raisons ou C’est un fou dangereux.
Émotion : Surprise, Neutre
Action : Je reste à distance, je continue ma route
Est-ce si difficile de changer ?
Alors bien évidemment, changer ses pensées et donc ses émotions et ses comportements n’est pas chose aisée et nous avons souvent tendance à nous dire « Je n’y peux rien, je suis comme ça ».
Lorsque nous disons cela nous confondons nos pensées, nos émotions ou nos comportements avec notre identité.
Nous confondons ce que nous faisons avec ce que nous sommes et nous nous interdisons alors de changer.
En fait nous avons appris à penser d’une certaine manière, ce n’est pas de l’inné mais de l’acquis.
Tout ce que nous avons appris, nous pouvons le désapprendre.
Après c’est à chacun de décider 😉.
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